Pertes par renouvellement d'air
Pertes par renouvellement d'air : aération mécanique ou manuelle, infiltrations d'air froid...
L'air extérieur introduit dans le bâtiment doit être porté à la température intérieure de confort, que ce soit par réchauffement (en saison de chauffe) ou par rafraîchissement (en été).
Ces renouvellements d'air sont liés :
à des défauts d'étanchéité (infiltrations) de l'enveloppe
à une ventilation (naturelle ou forcée) nécessaire pour des raisons sanitaires
Fondamental :
L'énergie nécessaire (besoin) pour le renouvellement d'air maîtrisé (ventilation) s'écrit de manière générique :
Avec
: masse volumique de l'air (kg/m3)
: Capacité thermique massique de l'air (Joules / kg.K) = 1 004 J / kg.K
: volume d'air à renouveler
: température souhaitée de l'air intérieur, identique à celle du chauffage
: température de l'air pris à l'extérieur mais mesurée à l'entrée des volumes intérieurs
Remarque :
: température de l'air pris à l'extérieur mais mesurée à l'entrée des volumes intérieurs... L'air extérieur peut effectivement être réchauffé préalablement à son entrée dans les volumes intérieurs : cas des ventilation mécaniques contrôlées (VMC) à double flux (échange de chaleur avec l'air chaud extrait) , des puits canadiens ou provencaux (échange de chaleur par passage de l'air pris à l'extérieur dans des canalisations enterrées) ...
Remarque :
Selon la RT[1] 2012, une obligation de résultat global s'impose quant à la gestion des infiltrations d'air / défauts d'étanchéité ; dans le cas des maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d'habitation, on pratique un test de mise en dépression des volumes intérieurs (test dit de la « porte aspirante ») et l'on mesure le débit d'air nécessaire pour maintenir cette dépression constante. Plus ce débit est grand, plus les infiltrations sont grandes
La perméabilité à l'air de l'enveloppe sous 4 Pa, Q4Pa-surf , est inférieure ou égale à :
0,60 m3/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en maison individuelle ou accolée.
1,00 m3/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en bâtiment collectif d'habitation
Réglementation ventilation :
L'arrêté du 24 mars 1982
Dans son article 3, cet arrêté fixe les débits minimaux pour chaque pièce, quel que soit le type de ventilation, en fonction du nombre de pièces de l'habitation.
Débits extraits exprimés en M3/h | |||||
---|---|---|---|---|---|
Nombre de pièces principales du logement | Cuisine | Salle de bains ou de douches commune ou non avec un cabinet d'aisance | Autre salle d'eau | Cabinet d'aisances | |
Unique | Multiple | ||||
1 | 75 | 15 | 15 | 15 | 15 |
2 | 90 | 15 | 15 | 15 | 15 |
3 | 105 | 30 | 15 | 15 | 15 |
4 | 120 | 30 | 15 | 30 | 15 |
5 et plus | 135 | 30 | 15 | 30 | 15 |
Néanmoins une modification du 28 octobre 1983 indique : “Lorsque l'aération est assurée par un dispositif mécanique qui module automatiquement le renouvellement d'air du logement, de telle façon que les taux de pollution de l'air intérieur ne constituent aucun danger pour la santé et que puissent être évitées les condensations, sauf de façon passagère, les débits définis par le tableau ci-dessus peuvent être réduits.” Ainsi s'il s'agit d'une VMC (ventilation mécanique contrôlée) simple flux, les débits minimaux à respecter sont les suivants :
arrêté du 24 mars 1986, extrait 2 Débits minimum dans un logement
Nombre de pièces principales
1
2
3
4
5
6
7
Débit total minimal en m3/h
35
60
75
90
102
120
135
Débit total minimal en cuisine en m3/h
20
30
45
45
45
45
45
Et s'il s'agit d'une ventilation hygroréglable, les débits de ventilation minimum sont encore diminués :
Nombre de pièces principales | |||||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | |
Débit total minimal en m3/h | 10 | 160 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 |